L'origine du nom actuel du village remonterait à l'an 400 où l'on parle de Campillum (petit territoire).
Cependant, il ne subsiste nul vestige, ni dans le village, ni sur le terroir, de cette époque lointaine, ni des siècles qui suivirent.
L'histoire de CHAMPILLON s'est confondue pendant longtemps avec celle de l'abbaye voisine d'Hautvillers. Le titulaire de cet office portait en effet le titre de "seigneur de Champillon".
L'histoire se déroula sans laisse de souvenir notoire, cependant un fait anecdotique peut être relaté :
Les habitants avaient une belle cérémonie, le jour de la Sainte Madeleine, patronne de la chapelle, mais le reste de l'année, ils devaient se rendre au village voisin de Saint-Imoges, ce qu'ils jugeaient incommode.
La querelle s'envenimant, le seigneur interdit en 1669, toutes danses, récréations publiques et feux de joie, le jour de la saint Barnabé, patron du village. Finalement avec l'appui de l'archevêque de Reims, les villageois finirent par obtenir gain e cause et par posséder une église paroissiale qui existe encore de nos jours.
Une étape importante dans la notoriété de Champillon se déroula en 1788 à l'époque où le sieur Nicolas Ricoteau obtint de l'intendant de Champagne, Rouillé d'Orfeuil, la concession d'un terrain au hameau de Bellevue pour y construire une auberge. Il avait constaté qu'un soleil radieux éclairait le lieu, même lorsque la vallée était couverte de brouillard et que, de cet endroit, le voyageur, avait le plus beau panorama de la région.
Le premier propriétaire de l'Auberge Neuve avait également été attiré par la fréquence des passages de diligence et voitures dont les chevaux, fatigués par une longue montée, devaient être relayés et dont les conducteurs altérés pendaient à calmer leur soif.
En l'an 1900, CHAMPILLON comptait déjà 450 habitants et une vie économique locale significative en plus des activités liées au vignoble : boulangerie, cordonnerie, épiceries, café-tabac, plusieurs maçons, un menuisier et un maréchal ferrand.